Initial, La Francopolyphonie a fost o culegere de comunicari prezentate in cadrul coloviului cu acelasi nume organizat in fiecare an in martie de Institutul de Cercetari filologice si interculturale - ULIM cu prilejul zilelor Francofoniei. Publicatia a devenit un anuar din 2009.

La Francopolyphonie a fost clasata de Academia de Stiinte din Moldova la nivel B (difuzare internationala, vezi aici detaliile regulamentului de clasificare).

Gasiti mai jos toate informatiile despre revista si numerele publicate in access liber.


La Francopolyphonie est à l’origine le recueil d’actes du colloque annuel organisé par l’Institut de Recherches philologiques et interculturelles de l’ULIM à l’occasion de la journée de la Francophonie en mars. Elle est devenue une revue annuelle en 2009.

La Francopolyphonie est classée par l’Académie des Sciences de Moldova en catégorie B – rayonnement international (voir ici les détails du processus d’évaluation, en roumain).

Vous trouverez ci-dessous toutes les informations sur la revue ainsi que les numéros parus en accès libre.


La Francopolyphonie was originally the proceedings of the annual March symposium organised by the Institute on the occasion of the “Francophonie” day.It became a yearly peer-review journal in 2009.

La Francopolyphonie is classified as a level B review – international circulation - by the Moldova Science Academy (see here for details of assessment, in Romanian)

You will find below the main details about the review, as well as the published issues in free access.


Inicialmente, La Francopolyphonie recogio los actos del colocvio internacional organizado cada ano por el Instituto de Investigaciones filologicas e interculturales con la ocasion del dia de la Francofonia. Se convirtio en revista anual desde 2009.

Encontraran mas abajo los detalles de la revista, y los numeros publicados en acceso libre.



dimanche 2 novembre 2014

La Francopolyphonie 2015


L’interculturalité et l’herméneutique à travers la linguistique, la littérature, la traduction et la communication


Colloque international
édition anniversaire (Xème)
Chișinău, ULIM, 27-28 mars 2015

Appel à communications


L’herméneutique - langue commune de notre temps (Vattimo) - caractérise l’espace intellectuel et culturel de notre époque relativiste postmoderne. Le visage contrasté et polymorphe de l’herméneutique installe un règne interprétatif dans un monde multipolaire où il n’y a pas de faits, mais seulement des interprétations (Nietzsche) parce que nous sommes des êtres qui vivent le drame insurpassable du sens, d’un sens que nous nous efforçons de comprendre, mais qui est toujours extensible suite au caractère interprétatif de notre expérience du monde. La compréhension, catégorie essentielle de l’herméneutique, est un mode primordial de notre être-au-monde. Mais le Logos humain (raison+parole) est dans l’incapacité d’exprimer l’Être situé au-delà de l’intelligence. Il doit se contenter de l’indiquer, de le signifier, de l’interpréter. Sans rien rajouter au Réel, l’herméneutique introduit un nouvel ordre de fonctionnalité anthropologique, celui de la transcendance du Réel - de représenter, d’interpréter, d’analyser, d’expliquer, d’élucider le Réel par des signes et de comprendre ces signes comme représentant le Réel.
L’interculturalité doit apprivoiser l’herméneutique et la mettre à ses services parce que l’intercompréhension des cultures n’est pas une intuition pure, directe et immédiate, elle doit faire des détours suite à l’entendement humain qui est par essence participatif. La véritable humanité tient compte de la raison étrangère et se rend sensible à une autre source de sens. Le cogito humain ne règle ses problèmes que dans un antagonisme adaptatif entre la raison et une raison autre à travers la confrontation de perspectives. Notre irréductible appartenance à l’espèce humaine est la condition d’une compréhension mutuelle, d’un dialogue possible, d’un engagement pour mieux rendre compte des faits et asseoir un monde plus compréhensible et plus intelligible.
Le langage (langue+parole) est la dimension essentielle pour fonder une vraie herméneutique. La raison n’existe que dans le langage et par le langage, qui est son unique et ultime organon. L’herméneutique ouverte d’aujourd’hui souligne que tout sens est relatif aux conditions de la compréhension possible dans le contexte des formes de vie dépassant l’autonomie normative de la langue, le caractère statique et automatique de la compréhension suite à la récursivité des règles, décrétant une approche créative, imprévisible et incalculable de la compréhension. Dans ce sens, l’interprétation n’est plus la prise de connaissance du compris, mais l’élaboration des possibilités esquissées dans le comprendre (Heidegger). Ainsi, l’unité spéculative du Langage et de l’Être contribue à une mise en forme du réel, au fondement de notre rapport au monde, à autrui et à soi, au renouvellement incessant et au mouvement du sens dans la compréhension et l’interprétation.
La traductologie est redevable à l’'herméneutique qui s’arroge un rôle médiateur dans l'activité traduisante. Par définition la traduction ne trouve son essence que d'être partage et/ou parcours herméneutique entre deux cultures, entre deux discours, entre deux sujets. La traduction est le plus indocile des actes langagiers qui révèle une opposition factice et/ou adaptative entre identité et altérité. La mission titanique qui s’en suit est cette activité de relation par excellence comme rapport demeuré rapport (Meschonnic) qui permet mieux reconnaître une altérité dans une identité. Une telle démarche médiatrice de l’herméneutique réduit l'opposition banale et aporétique entre partisans de la lettre, attachés au texte de départ (sourciers) et défenseurs du sens, soucieux de l'efficacité de la transmission du message (ciblistes). Une traduction est toujours sur une ligne de fuite, jamais définitive, toujours ouverte à la reprise, à la retraduction par nature et nécessité. C’est aussi un dépassement - progression en avant (Hegel), représentation-suppléance (Gadamer) parce que toute l'identité d'une traduction est faite d'altérité et sa nature hétérogène montre qu'il ne s'agit là que de deux modes d'être qui, de surcroît, ont ontologiquement besoin l'un de l'autre.
La littérature orchestrait de toujours le compromis (in)stable entre une logique du « territoire » et une logique « herméneutique », légitimé par son caractère de discours cumulatif et inclusif. Le littéraire commente les oeuvres en s’appuyant sur des routines interprétatives et sur son propre charisme, en recourant à deux stratégies : la fuite vers le « haut » (la philosophie) et la fuite vers le « bas » (l’érudition). Dans un dernier temps, son ouverture à des corpus littéraires l’oblige à se préoccuper davantage de la question du texte, en accordant un rôle privilégié à la mémoire, à la diversité des supports matériels, aux modes de diffusion, à la diversité des usages des textes. De même, elle l’incite à renouveler sa réflexion sur l’auctorialité et sur la question des appareils d’interprétation de textes littéraires.
Les médias et la communication participent au processus de mise en relation qui recoupe précisément la (re)définition herméneutique de la compréhension, de sa nature dialogique comme recherche d’un accord. Pourtant, la communication humaine procède des confusions véhiculées entre l’étant que nous sommes et les étants subsistants et manipulables, soit de l’objectivation et de l’aliénation méthodologique (Ricoeur) or, en l’absence de la vérité on décide d’un sens. Les médias exploitent au maximum la nature idéologique du langage qui exprime différents sens dans des co(n)textes différents ainsi que l’incapacité des agents de la communication d’exercer un contrôle total sur les symboles, les signaux, les expressions, les unités de message et le sens de l’information pour profiler et promouvoir des intentionnalités diverses.
Le sacrement du langage humain (Agamben) et son anthropogénie (Van Lier) comme donné-construit suit une évolution hiérarchique, dialogique et adaptative pour projeter une dialectique infinie des entre-deux à l’interface des oppositions : fermeture-ouverture ; réalité –représentation ; unité-diversité etc. et c’est à l’intelligence herméneutique que revient la (re)découverte de la puissance créatrice du langage et de l’unité spéculative de l’Être et du Langage.
En explorant les démarches - prescriptive (technique et pragmatique) ; descriptive (le processus herméneutique et les modes de compréhension) ; subjective (l’importance et l’influence de l’interprète) ainsi que les tendances majeures dans l’évolution de l’herméneutique contemporaine : a) pneumatologique (spirituelle) - le langage est un véhicule de la transcendance (E. Linnemann) ; b) critique-historique (le langage est un phénomène purement référentiel, P. Stuhlmacher) ; c) anthropocentrique (le langage est symbolique, analogique et anagogique, G. Maier ; d) idéologique (le langage est polysémique ; exprime différents sens dans des co(n)textes différents, F. Gutierez) ; e) relativiste (le langage est pure conventionalité, S. Fish) etc. nous invitons les chercheurs à donner libre cours à leurs contributions pour pouvoir profiler de nouvelles perspectives herméneutiques et/ou (inter)culturelles dans le dessein de l’implémentation d’une interculturalité à venir.
Les suivantes aires de recherche, centrées sur les concepts-clefs interculturalité et herméneutique, seraient au gré des débats du Colloque :

* Interculturalité et défis herméneutiques ;
* Valeurs linguistiques conventionnelles et la spontanéité de l’esprit interprétatif ;
* La littérature – manifestations de la compréhension textuelle et de l’interprétation ;
* La traduction - parcours et/ou partage(s) herméneutiques ;
* Le cercle herméneutique (trois « habiletés » (subtilitas) : subtilitas intelligendi, subtilitas explicandi et subtilitas applicandi) et la didactique des langues-cultures ;
* Les média, la communication et les arts à l’emprise de l’herméneutique.

Langues de communication : français, espagnol, italien, roumain, anglais, allemand, russe.
Modalités de participation :
- In praesentia, le 27 mars 2015 – les sessions plénières et ateliers
- Visioconférence, le 28 mars 2015

Calendrier

* Les titres des communications et les références personnelles sont agréés jusqu’au 10 décembre 2014
* Les résumés dans la langue de communication (publiés dans le programme du colloque) devraient parvenir à l'adresse inst_cult2006@yahoo.fr avant le 28.02.2015 par l’intermédiaire du formulaire d'inscription ;
* Les textes in extenso seront déposés le jour du Colloque, le 27.03.2015 ;
* Les consignes de rédaction sont disponibles sur le site de l’Institut icfi.ulim.md
* Les textes inédits et représentatifs seront publiés dans le volume anniversaire La Francopolyphonie (nr.10/2015) qui sera disponible version électronique et imprimée.

La revue La Francopolyphonie (ISSN 1857-1883), spécialisée en philologie et en culturologie, est classée par l’Académie des Sciences de Moldova dans la catégorie B (diffusion internationale). Elle est disponible sur les sites : http://lafrancopolyphonie.blogspot.com et http://
icfi.ulim.md

Contribution financière :
30 € pour les participants étrangers (documents Colloque, publication)
200 MDL pour les participants moldaves (documents Colloque, publication)
Possibilité d’hébergement dans les espaces de l’hôtel de l’ULIM aux prix convenables.
Une excursion dans les fameuses caves de Mileştii Mici / Cricova (http://itravel.md/ro/turismul-in-moldova/vinurile-moldovei/beciurilesubterane-cricova.html), ville viniviticole souterraine incluse dans le Livre Guinness des Records, pourrait être organisée aux frais des intéressés (environ 50 €).

Le comité d’organisation